Le Bénin, pourtant considéré comme l’un des favoris du Championnat du monde de pétanque Rome 2025, avait finalement été contraint de déclarer forfait. La délégation nationale n’avait pas pu rejoindre l’Italie à cause de difficultés administratives liées à l’obtention des visas. La majorité des joueuses était restée bloquée à Cotonou, ce qui avait empêché le pays d’aligner une équipe complète, condition indispensable pour participer selon les règles de la Fédération Internationale de Pétanque et Jeu Provençal. Seuls deux joueurs avaient pu rejoindre Rome : Marcel Gbétable, champion du monde en doublette mixte avec Laïma Sambo lors de la précédente édition et vice-champion du monde en doublette masculine avec Marcel Bio, ce dernier également présent à Rome. Leur présence isolée n’avait cependant pas suffi à maintenir le Bénin dans la compétition, car le règlement imposait la participation de la délégation entière pour valider l’inscription. Cette situation avait aggravé le sentiment de frustration générale parmi les joueurs, les joueuses et les supporteurs, privés d’une occasion historique de défendre les couleurs nationales.
L’absence du Bénin avait constitué un coup dur pour la discipline, d’autant plus que le pays était récemment devenu une référence mondiale en pétanque, cumulant des titres prestigieux et suscitant de grandes attentes pour cette édition italienne. Pour les joueurs comme pour les supporteurs, la déception avait été immense : ils espéraient défendre leur réputation face aux grandes nations présentes, comme la France, la Thaïlande, Madagascar ou encore l’Italie. Le forfait béninois, officiellement reconnu par la FIPJP, avait donc eu non seulement un impact sportif en privant le tournoi d’un acteur majeur, mais aussi un impact symbolique en mettant en évidence la fragilité des préparatifs logistiques.
Au-delà du terrain, cet épisode avait soulevé des interrogations sur la gestion administrative et diplomatique des voyages sportifs. Plusieurs voix au Bénin avaient déjà pointé du doigt des manquements dans l’organisation et un manque d’anticipation, alors que la pétanque était devenue une discipline de fierté nationale. Dans un contexte où le sport servait aussi d’image internationale, voir une équipe nationale absente pour des raisons administratives avait représenté un revers difficile à justifier. L’affaire avait rappelé combien l’obtention de visas et la coordination entre fédérations, ministères et ambassades pouvaient déterminer le destin d’une équipe, même au plus haut niveau mondial.